La barrière de la langue, véritable frein à l’insertion professionnelle
En France, en 2021, environ 730 000 immigrés ont obtenu un visa. Ils sont alors autorisés à séjourner durablement sur le sol français. Leur insertion n’est pas chose facile, dû notamment à la barrière de la langue. Elle apparaît alors comme un point essentiel de l’insertion des immigrés dans une société. L’intégration, autant sociale que professionnelle dépend beaucoup de ce facteur.
Le Contrat d’Intégration Républicaine, premier pas vers l’insertion linguistique
Le Contrat d’Intégration Républicaine (CIR), est un contrat conclu entre l’Etat français et tout étranger, hors Espace Economique Européen et Suisse, souhaitant s’installer durablement sur le sol national. Il doit être âgé d’au moins 16 ans et être admis pour la première fois au séjour en France.
A la suite de la signature, la personne est convoquée à un entretien auprès de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii). Un test de connaissance du français écrit et oral est passé, et cette évaluation qui va déterminer le suivi ou non d’une formation linguistique. Le niveau à atteindre est le niveau A1.
La formation prévue par le contrat
La formation prévue par le CIR prévoit quatre parcours possibles, variant de 100 à 600 heures. Les formations sont personnalisées selon le profil du formé. Sont prises en compte les conditions de vie et de ménage, adaptant alors la formation au format virtuel si besoin.
Au-delà des bases de langue, certains aspects de la vie courante en France sont plus travaillés. Cela s’inscrit dans cette logique d’encouragement et de facilitation à l’insertion professionnelle.
Cette formation ne s’arrête pas forcément à la validation du niveau A1 par le formé. Il peut continuer jusqu’à l’obtention du stade B1 s’il le souhaite.
Le Diplôme Initial de Langue Française : concrétisation de la formation
Le Diplôme Initial de Langue Française (DILF) est un diplôme de français en tant que langue étrangère, l’évaluant à un faible niveau. Il certifie la validation d’un niveau A1.1. Conçu par la France, il permet alors aux immigrés d’obtenir un diplôme reconnu. La recherche d’emploi et son obtention sont alors facilitées.
Au-delà des initiatives françaises, le programme du Conseil de l’Europe
Depuis 2006, le Conseil de l’Europe met en marche le projet Intégration Linguistique des Migrants Adultes (ILMA). Son but : favoriser l’intégration et la cohésion sociale des migrants dans la société. Cette initiative intervient à la suite des différentes crises migratoires, questionnant alors les difficultés de langue entre les pays membres de l’Union Européenne.
Le Conseil de l’Europe aide alors les Etats membres à intégrer linguistiquement les immigrés présents sur leur territoire. Il apporte un soutien à l’élaboration ou à la révision de politiques efficaces favorisant l’apprentissage et l’insertion. Le Conseil ne s’arrête pas là, il apporte aussi un soutien pratique pour les mettre en œuvre.
La barrière de la langue dans le monde professionnel est un véritable frein à l’insertion. Les institutions nationales et européennes essaient de compenser cette lacune. Une mission compliquée, pas toujours accomplie et qui peut être vue comme insuffisante. Quoi qu’il en soit, la formation permet tout de même d’obtenir un certain socle de compétences, nécessaire pour travailler sur le territoire.
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